L’Espace nécessite une approche éducative holistique
Francesco Giordano - Professeur de Physique
Domenica Arias - Étudiante
Université de Bari, Italie
En tant que scientifique, j’ai toujours été fasciné par l’exploration des mystères de notre Univers. A l’Université de Bari, nous nous employons à créer les profils multidisciplinaires et interdisciplinaires, essentiels pour la nouvelle ère de l’économie spatiale. (Francesco Giordano)
Enfant, j’ai commencé à m’interroger, au contact de la nature, sur les lois qui régissent le monde, et de là est née ma curiosité pour la science. Dans le cadre de ma thèse, j’étudie les données satellites pour détecter et surveiller les incendies. (Domenica Arias)
Interview
Je m’appelle Francesco Giordano. Je suis professeur titulaire de physique expérimentale à l’Université de Bari dans le département de physique.
Je m’appelle Domenica Arias. Je suis née au Venezuela et j’ai 27 ans. A l’âge de cinq ans, j’ai déménagé en Italie et depuis je vis à Petrito, une petite ville près de Bari. J’ai obtenu mon diplôme en physique dans la ville universitaire de Bari et je suis sur le point d’obtenir mon diplôme de maîtrise en systèmes théoriques et systèmes complexes.
Francesco Giordano
Nous développons de nombreux projets de croissance dans le secteur aérospatial, grâce à des transferts technologiques de la recherche fondamentale vers la société.
Depuis cinq ans, j’ai assuré le rôle de coordinateur des études de physique. Au cours de cette période, j’ai complètement repensé le master en physique, en mettant l’accent sur le rôle des technologies spatiales et des sciences spatiales. J’enseigne moi-même les technologies pour les applications spatiales. J’ai également été professeur d’Astrophysique, abordant de nombreux sujets concernant la cosmologie et l’observation de notre univers dans le spectre des très hautes énergies.
Notre université a défini des compétences multidisciplinaires et plus d’une centaine cours ont été institués, parmi eux “Agenda 2030 Education to Sustainability”. Dans ce cours, sont abordés des sujets liés aux technologies spatiales utilisées pour le développement durable de notre planète, la surveillance de l’état de notre Planète, etb l’atténuation des risques. L’Université de Bari, en collaboration avec le Polytechnico Bari, les deux universités de notre ville, a co-conçu un cours de doctorat intitulé “Ingénierie et sciences pour l’aérospatiale”, dédié à une approche multidisciplinaire pour le développement des sciences, de la technologie et de la nouvelle instrumentation pour l’Espace lointain, et l’observation de la Terre.
Le message principal que je voudrais transmettre est que l’Espace nécessite désormais une approche holistique. En tant que scientifique, je suis fasciné depuis toujours par l’exploration des mystères de notre univers. Mais étant maintenant également membre d’un pôle technologique d’une région qui déploie beaucoup d’efforts et de ressources pour accroître le domaine de la recherche spatiale, je peux dire que les profils qui sont maintenant requis par le secteur privé sont des profils multidisciplinaires.
Domenica Arias
Beaucoup de choses m’ont incité à m’engager dans une carrière scientifique. Parmi elles, il y a sûrement mon enfance où je jouais beaucoup à l‘extérieur. Pendant ces moments de proximité avec la nature, j’ai commencé à me questionner sur le fonctionnement des choses. Plus tard, au lycée, j’ai étudié la philosophie, ce qui a nourri ma curiosité et donné l’envie de comprendre et d’étudier la nature. Le moment décisif est venu au lycée lorsque j’ai décidé de suivre une voie scientifique après avoir lu de nombreuses ouvrages et vu des documentaires. Pourtant, avant de m’inscrire au département de physique, je ressentais une profonde inquiétude et j’avais peur de m’engager dans cette voie, car pendant le lycée, la science nous était enseignée de manière très incomplète et un peu confuse. Je percevais la question scientifique comme très éloignée des capacités des gens ordinaires comme moi.
Jusqu’à présent, la science a apporté de nombreux modèles pour comprendre et prédire les effets que le changement climatique aura sur Terre. Cependant, ces modèles restent encore trop généraux pour aborder les problèmes de territoires très différents les uns des autres, puisque chaque territoire a sa propre culture, son propre climat et sa propre topographie. Dans un tel scénario, il est crucial que la science continue d’améliorer encore ses résultats afin de résoudre les problèmes de manière plus fine.
Par exemple, dans mon travail de thèse, j’ai utilisé des données satellitaires pour détecter et surveiller les incendies de forêt, qui sont devenus plus fréquents et répandus aux États-Unis, et j’ai construit un modèle prédictif à l’aide d’algorithmes d’apprentissage automatique.
Ceci est utile non seulement pour prédire l’occurrence des feux de forêt, mais aussi pour donner les bonnes informations aux personnes et aux agences qui sont en charge de gérer ce problème.
Je pense que le principal avantage des données satellites est qu’elles sont libres d’accès. Elles peuvent être utilisées pour la recherche, mais aussi pour amener un large public dans une relation plus étroite avec la science et sensibiliser les citoyens aux problèmes du changement climatique.
Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie
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